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Berthe Weill, la galeriste oubliée à l’honneur au musée de l’Orangerie.
Elle fut l’une des grandes figures de l’avant-garde parisienne, mais son nom est resté trop longtemps dans l’ombre. Cet automne, au sein du Jardin des Tuileries, le musée de l’Orangerie lui redonne enfin la place qu’elle mérite avec l’exposition "Berthe Weill, galeriste d’avant-garde".
Une centaine d’œuvres, peintures, dessins, sculptures, estampes et bijoux, racontent l’histoire d’une femme visionnaire qui a su repérer les artistes majeurs du XXème siècle avant tout le monde.
Première marchande d’art à exposer Pablo Picasso, mais aussi soutien indéfectible de, entre autre, Raoul Dufy, André Derain, Maurice de Vlaminck, Georges Braque, Kees van Dongen, Maurice Utrillo, Matisse, Modigliani, Freundlich, ou Diego Rivera, Berthe Weill a contribué à faire éclore des courants aussi fondamentaux que le fauvisme et le cubisme.
Dans un monde de l’art encore très masculin, elle s’est imposée par son œil audacieux et sa conviction en la puissance des avant-gardes.
À travers cette exposition inédite, le musée de l’Orangerie rend hommage à une figure discrète mais capitale du Paris artistique du début du XXème siècle. Berthe Weill, l’une des premières à croire en la modernité.
Exposition du 8 octobre 2025 au 26 janvier 2026
Musée de l'Orangerie
Jardin des Tuileries
75001 Paris
Emilie Charmy, Portrait de Berthe Weil, 1910-14 © Adagp, Paris, 2024
À partir du 9 octobre et jusqu'au 11 janvier 2026, à Londres, la National Portrait Gallery propose une exposition sur le travail photographique de Cecil Beaton (1904 - 1980).
Figure incontournable du style britannique et américain au XXème siècle, Cecil Beaton fut bien plus qu’un simple photographe. Illustrateur de mode, caricaturiste mondain, écrivain prolifique et créateur de costumes oscarisé (pour le film "My Fair Lady" en 1964), il incarna une esthétique flamboyante, à la croisée de l’élégance, de l’ironie et du glamour.
Couronné "Roi de Vogue", Cecil Beaton a élevé la photographie de mode et de portrait au rang d’art.
Ses clichés emblématiques, capturant la beauté fulgurante des Années folles jusqu’aux années d’après-guerre, traduisent toute l’exubérance d’un monde raffiné, entre aristocratie excentrique et icônes du grand écran.
Pourtant, aucune exposition jusqu’ici ne s’était consacrée exclusivement à son travail pionnier dans la mode, activité essentielle de son travail photographique à laquelle il doit son succès futur.
L’exposition "Cecil Beaton’s Fashionable World" vient enfin réparer cet oubli, retraçant son ascension fulgurante, des extravagances des Bright Young Things des années 20 *, à l’élégance haute couture des années 1950, jusqu’au triomphe de ses portraits de stars hollywoodiennes.
On y découvre aussi un Cecil Beaton plus grave: photographe officiel de l'armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale, il immortalise le front intérieur britannique et les succès de Montgomery lors de la campagne d'Afrique du nord, sans oublier l'immense travail réalisé autour de la famille royale leur offrant une modernité nouvelle dès 1939 et ce durant plusieurs décennies.
Au carrefour de l’art, de la mode et de l’histoire, Cecil Beaton reste l’un des regards les plus brillants et les plus lucides de son temps.
* Surnom donné à la jeunesse britannique dorée organisant des fêtes incroyables dans les années 20. Lire sur le sujet les romans d'Evelyn Waugh, des sœurs Mitford ou encore de John Betjeman.
Exposition du 9 octobre au 11 janvier 2026
National Portrait Gallery
St. Martin's Pl,
London WC2H 0HE
À Paris, jusqu'au 12 octobre 2025, la Fondation Henri Cartier-Bresson présente, en collaboration avec la Richard Avedon Foundation, une exposition exceptionnelle entièrement dédiée au travail photographique de Richard Avendon pour sa série "In the American West" publiée il y a 40 ans.
Paru en 1985, "In the American West" marque un tournant radical dans l’œuvre du photographe de mode Richard Avedon. Connu pour ses portraits élégants de stars et de figures du pouvoir, Richard Avedon délaisse les studios new-yorkais pour s’immerger dans l'Amérique profonde.
Pendant cinq ans, il sillonne 17 États de l’Ouest pour capter, à la chambre grand format et en noir et blanc, les visages d’hommes et de femmes souvent laissés à la marge de la société : ouvriers, mineurs, sans-abris, jeunes désœuvrés ou sans grades du du monde du travail.
Loin du glamour, ces portraits frontaux, d’une intensité brute, révèlent les failles, les rides, la poussière et la vérité nue d’une Amérique bien réelle, ignorée des projecteurs. L’ouvrage est salué comme un chef-d’œuvre du portrait documentaire, entre art et anthropologie. "In the American West" n’est pas seulement un livre de photographies : c’est une radiographie humaine, sociale et politique des États-Unis des années 1980.
En réalisant ces portraits Richard Avedon a signé l’un des grands manifestes visuels du XXème siècle.
Exposition à voir jusqu'au 12 octobre 2025
Fondation Henri Cartier-Bresson
79 Rue des Archives
75003 Paris
Ruby Mercer, publicist, Frontier Days, Cheyenne, Wyoming, July 31, 1982. Photographie de Richard Avedon © The Richard Avedon Foundation
Jusqu'au 24 août, le Musée d’Art Moderne de Paris présente la première rétrospective en France consacrée à l’artiste allemande Gabriele Münter (1877-1962).
Longtemps restée dans l’ombre de ses homologues masculins, Gabriele Münter s’impose aujourd’hui comme une figure incontournable de l’expressionnisme allemand. Peintre, photographe, graveuse audacieuse et indépendante, elle fut l’une des membres fondatrices du groupe Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu), aux côtés de Vassily Kandinsky, dont elle fut aussi la compagne.
Formée à Munich dans une école réservée aux femmes, les académies d’art officielles leur étant encore fermées, Gabriele Münter développe très tôt un style personnel: cadrages originaux, couleurs vives, formes simplifiées, scènes du quotidien et paysages intérieurs marqués par l’émotion plus que par la fidélité au réel. Son langage pictural, entre naïveté apparente et puissance symbolique, ouvre la voie à une nouvelle liberté de création.
En 1909, elle s’installe à Murnau, en Bavière, où elle crée avec Kandinsky et d’autres artistes un espace de réflexion et de création. Sa maison devient un foyer essentiel de l’avant-garde européenne, et ses toiles y gagnent en intensité. Malgré la rupture avec Kandinsky et les turbulences de l’histoire, Münter continue de peindre et de photographier, d’exposer et de défendre une vision sincère et engagée de l’art.
Redécouverte au fil du XXème siècle, Gabriele Münter apparaît aujourd’hui non seulement comme une artiste majeure, mais aussi comme une femme libre, ayant su affirmer sa voix dans un monde dominé par les hommes. Son œuvre témoigne d’une sensibilité rare et d’un regard aigu porté sur le monde qui l’entoure.
Exposition à voir jusqu'au 24 août 2025
MAM - Musée d'Art Moderne de Paris
11 Avenue du Président Wilson
75116 Paris
Gabriele Münter, Coucher de soleil sur Staffelsee, 1908-1911, huile sur carton, 33 x 40,6 cm, © Gabriele Münter- und Johannes Eichner-Stiftung, Munich, © ADAGP, Paris
À Genève, jusqu'au 7 septembre 2025, le Musée d’art et d’histoire consacre une exposition aux œuvres graphiques de l’avant-garde russe avec notamment celles de El Lissitsky conservées dans ses collections.
Dans le bouillonnement artistique du début du XXème siècle, une figure singulière s’impose par son audace et sa modernité : Lazar Markovitch Lissitzky, plus connu sous le nom d’El Lissitzky. Né en 1890 à Pochinok, dans l’Empire russe, cet artiste polymorphe à la fois peintre, architecte, typographe, photographe et designer devient l’un des piliers du constructivisme et du suprématisme aux côtés de Kazimir Malevitch.
Issu d’une famille juive, El Lissitzky débute sa carrière en illustrant des livres pour enfants en yiddish, avant de se tourner vers les courants d’avant-garde. En 1919, il crée la série des "Prouns" (acronyme de Projet pour l’affirmation du nouveau), des œuvres abstraites qui fusionnent architecture et peinture, et qui posent les bases d’un langage visuel résolument nouveau.
Exilé en Allemagne au début des années 1920, il joue un rôle crucial dans le dialogue entre les avant-gardes russes et le Bauhaus, influençant profondément le graphisme européen. Son travail en typographie, notamment l’affiche "Battez les Blancs avec le coin rouge" de 1919 (Le triangle rouge symbolise les bolcheviks attaquant l'Armée blanche, représenté par le disque placé sur le fond noir, le camp des contre-révolutionnaires), reste une référence dans l’histoire du design graphique moderne.
Engagé politiquement, El Lissitzky met son art au service de la révolution soviétique tout en poursuivant une quête esthétique avant-gardiste. Il meurt en 1941 à Moscou, emporté par la tuberculose, mais laisse derrière lui une œuvre visionnaire, aux croisements de l’art, de la technologie et de l’utopie.
Exposition à voir jusqu'au 7 septembre 2025
MAH - Musée d'art et d'histoire de Genève
Rue Charles-Galland 2
1206 Genève
© El_Lissitzky, Lenin Tribune, 1920. State Tretyakov Gallery, Moscow
Pour la première exposition du millésime 2025, la galerie associative Bouillons Kub d’Orval sur Sienne (50) présente "SKIA, CHAOS" une installation vidéo de l’artiste Edith Gallot.
Edith Gallot, artiste diplômée en 2015 de l’École supérieure d’art et média Caen-Cherbourg, poursuit et construit sa recherche plastique autour d'un même axe; la phénoménologie de la perception.
A travers l'installation, le dessin, et la vidéo elle cherche à stimuler la conscience perceptive du visiteur, en troublant son rapport à l’espace et en l’incitant à se questionner sur sa propre présence.
Exposition à voir les 6, 13 et 20 avril 2025 de 15h à 18h
ou sur Rdv au +33 6 72 38 58 14
Bouillons Kub
Galerie associative
"Les bouillons"
7 rue des mares
50600 Orval sur Sienne
"SKIA, CHAOS" © Edith Gallot
À Paris, la Maison européenne de la photographie (MEP) présente une exposition en forme d'hommage au photographe britannique Dennis Morris, Music + Life.
Précoce, Dennis Morris âgé de 13 ans sèche les cours pour aller photographier Bob Marley alors en tournée en Grande Bretagne. Son cliché deviendra iconique du Roi du Reggae pour l'éternité.
Photographe de grand talent il a capturé dans son objectif la scène musicale de l'époque, et ses clichés démontrent à quel point il a su entrer dans l'intimité d'artistes, Bob Marley bien sûr, mais également les Sex Pistols, Lee "Scratch" Perry, Marianne Faithfull, les Stone Roses ou encore Oasis.
Au dela de ses innombrables clichés, Dennis Morris va également devenir un grand directeur artistique. Des dizaines et des dizaines de pochettes d'albums de la scène Reggae, Punk et Rock portent sa patte artistique comme par exemple la très belle pochette de l'album "Broken English" de Marianne Faithfull.
Dans son travail créatif, Dennis Morris a su capturé l’ambiance d’une époque où le Reggae, le Punk et le Rock incarnaient la révolte d'une jeunesse en quête d’identité. Une jeunesse plongée dans une Angleterre multiculturelle, marquée par l’immigration et l’émergence de nouvelles influences culturelles.
Ses clichés, dont nombre sont devenus iconiques, sont un reportage saisissant sur la situation économique de l'Angleterre post-coloniale et des ressorts mis en place par les différentes communautés pour faire face aux nombreuses difficultés et embuches de l'époque.
Dennis Morris, un grand témoin de la Pop Culture.
Exposition à voir jusqu'au 18.05.25
MEP
5/7 rue de Fourcy
75004 Paris
Ps: En dialogue avec l’exposition sur Dennis Morris, découvrez également à la MEP les photographies de 25/34 Photographes, un duo constitué de Ralf Marsault et Heino Muller, qui porte un regard engagé sur le mouvement punk.
Cet été, le Couvent des Jacobins à Rennes met à l’honneur de nombreuses figures majeures de l’art contemporain, parmi lesquelles Giulia Andreani, Jean-Michel Basquiat, Arébénor Bassene, Michaël Borremans, Camille Blatrix, Miriam Cahn, Xinyi Cheng, Paolo Costa, Zoe Crosher, Marlene Dumas, Llyn Foulkes, LaToya Ruby Frazier, Rochelle Goldberg, Nan Goldin, Douglas Gordon, Rachel Harrison, Damien Hirst, Thomas Houseago, Peter Hujar, Sanya Kantarovsky, Kiki Kogelnik, Michael Krebber, Florian Krewer, Tetsumi Kudo, Annie Leibovitz, Monica Majoli, Victor Man, Shirin Neshat, Antonio Oba, Albert Oehlen, Orlan, Yan Pei-Ming, Jean-Luc Moulène, Giulio Paolini, Irving Penn, Raymond Pettibon, Pierre & Gilles, Pope L., Richard Prince, Andy Robert, Wilhelm Sasnal, Thomas Schütte, Cindy Sherman, Edward Steichen, Rudolf Stingel, Paul Strand, Alina Szapocznikow, Claire Tabouret, Marion Tampon-Lajarriette, Tatiana Trouvé, Luc Tuymans, Francesco Vezzoli, Carrie Mae Weems, Lynette Yiadom Boakye et Zhang Huan.
À travers une sélection de 90 peintures, sculptures et dessins issus de la Collection Pinault, l'exposition explore la thématique du regard et du portrait dans l’histoire de l’art.
Elle invite ainsi les visiteurs à un dialogue immersif avec les œuvres présentées, établissant des passerelles entre passé et présent.
Exposition du 14 juin 2025 au 14 septembre 2025
Couvent des Jacobins
20 place Sainte-Anne
35000 Rennes
À Paris, le Musée du Luxembourg présente Tous Léger!. Cette exposition établit un dialogue entre les œuvres de Fernand Léger (1881-1955), figure majeure de l’art moderne, et plus d’une trentaine de créations d’artistes issus des avant-gardes européennes et américaines, des années 1960 à aujourd’hui.
Ce parcours met en lumière le lien artistique et historique profond qui unit l’œuvre de Léger à la génération qui lui a succédé, notamment celle des Nouveaux Réalistes avec des œuvres d'Arman, Yves Klein, César, Martial Raysse, Daniel Spoerri ou encore Niki de Saint Phalle mais également des pièces de Roy Lichtenstein et Keith Haring.
À travers cette exposition, la modernité et la diversité du travail de Fernand Léger sont mises en avant en les confrontant aux créations d’artistes contemporains.
Si la question de l’objet occupe une place centrale, d’autres thématiques y sont également explorées, comme la représentation de la société de loisirs, l’intégration de l’art dans l’espace public et les processus créatifs.
Conçue principalement à partir des collections du Musée national Fernand Léger à Biot (qu nous recommandons chaudement) et du Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice, cette exposition offre une relecture inédite de l’héritage de Fernand Léger à travers le prisme des avant-gardes et de la création contemporaine.
Exposition du 19 mars au 20 juillet
Musée du Luxembourg
19 Rue de Vaugirard
75006 Paris
À Bruxelles, la Fondation Boghossian accueille dans les espaces de la Villa Empain qu'elle occupe, une grande exposition monographique sur l'artiste belge Pierre Alechinsky.
L’exposition rassemble une centaine d’œuvres de l'artiste ainsi que de précieux documents d’archives collectés sur plus de soixante-dix ans, dont ceux issus de sa période au sein du mouvement artistique Cobra (Copenhague-Bruxelles-Amsterdam). Elle s'intéresse tout particulièrement à la passion de Pierre Alechinsky pour les traditions et techniques artistiques du Japon et de la Chine, qui ont profondément influencé son œuvre après ses séjours dans ces pays.
Les œuvres exposées dans les splendides espaces Art déco de la Villa Empain mettent en lumière l’esprit d’expérimentation de l'artiste, qui, dès 1947, a exploré une diversité de techniques et de supports. Des toiles aux encres, avec ou sans estampages, en passant par les eaux-fortes (gravure sur métal), les lithographies (gravure sur pierre), les laves émaillées ou encore les livres en porcelaine, démontrant sa constante quête d’innovation.
Jusqu'au 16 mars 2025
Fondation Boghossian
Villa Empain
Avenue Franklin Roosevelt, 67
1050 Bruxelles
Expo l'art "dégénéré" au Musée Picasso
Le Musée national Picasso-Paris présente sa nouvelle exposition temporaire : "L’art dégénéré. Le procès de l’art moderne sous le nazisme".
Cette exposition sur l’art dégénéré étudie en particulier l’exposition de propagande "Entartete Kunst" (Art dégénéré), organisée en 1937 à Munich et présentant les formes d’art jugées contraires aux idéaux esthétiques et culturels du Troisième Reich. Cette notion servait à condamner et à censurer les courants artistiques modernes, tels que l’expressionnisme, le dadaïsme, le cubisme, le surréalisme et le fauvisme, considérés comme décadents, nuisibles ou « non allemands ».
Cette révolution culturelle nazie a pour objectif d'en finir avec l’art moderne, production d’ "idiots", de "malades mentaux", de "criminels", de "spéculateurs", de "juifs", de "bolchéviques", pour faire advenir un art sain, image de la race allemande.
De nombreux artistes de renom furent qualifiés de "dégénérés", parmi lesquels Pablo Picasso, Wassily Kandinsky, Paul Klee, Otto Dix, Max Ernst, Vincent Van Gogh, Marc Chagall, Emil Nolde ou encore George Grosz. Leurs œuvres ( plus de 20'000) furent confisquées, détruites ou vendues à l’étranger.
Ils seront plus de 1400 artistes à se trouver ainsi insultés, livrés à la vindicte, limogés de leurs postes d’enseignants, interdits d’exposer et de travailler, menacés physiquement ou contraints à l’exil.
Exposition du 18 février au 25 mai 2025
Musée Picasso Paris
5 rue de Thorigny
75003 Paris
À la frontière entre le monde des vivants et celui des morts, le zombi s’est imposé comme une figure emblématique de la culture populaire et du cinéma fantastique à l’échelle mondiale. Son origine réside dans un syncrétisme complexe, mêlant la colonisation d’Haïti, les routes transatlantiques de l’esclavage, les croyances magico-religieuses d’Afrique subsaharienne, le catholicisme romain et les savoirs autochtones caribéens. À travers des objets rituels de zombification, la reconstitution d’un temple et d’un cimetière vaudous, l’exposition explore cette réalité anthropologique plurielle, oscillant entre tradition et imaginaire.
Divisée en trois sections, l’exposition débute par une introduction aux fondements du vaudou haïtien : ses codes, l’organisation des divinités, les rituels funéraires et les figures liées à la mort.
La deuxième partie examine le syncrétisme religieux et culturel qui a façonné la pratique de la zombification.
Enfin, la troisième section met en lumière la mondialisation de la figure du zombi et son détournement par la culture populaire, qui l’a transformée en une icône terrifiante, éloignée de ses racines anthropologiques.
Jusqu'au 16 février 2025
Musée du Quai Branly - Jacques Chirac
37 Quai Jacques Chirac
75007 Paris
La Monnaie de Paris, en collaboration avec le Centre Pompidou, consacre une exposition à Georges Mathieu.
Fondateur de l’Abstraction lyrique, pionnier de l’Action Painting, Georges Mathieu (1920 - 2012), originaire de Boulogne sur mer, s’impose aujourd’hui comme un véritable artisan de l’abstraction et de la modernité.
Plus de 50 ans après avoir exposé ses Médailles et Peintures dans les salons historiques de la Monnaie de Paris – brisant les codes traditionnels avec une audace sans précédent – l’artiste se dévoile dans une rétrospective étincelante, traversant la diversité foisonnante d’une création hors-norme. De son iconique pièce de 10 francs à ses tableaux épiques, en passant par ses génériques de télévision, l’exposition remet en lumière un style signature à la croisée des arts.
Exposition du 11 avril au 7 septembre 2025
Monnaie de Paris
11, Quai de Conti
75006 PARIS
À Paris, le Musée Picasso vous invite à découvrir ou re-découvrir le travail de l'artiste Jackson Pollock précédent ses grands drippings abstraits pour lesquels il a connu une notoriété mondiale.
Au travers une large sélection d'œuvres, le visiteur peut découvrir l'étendue et la variété des influences qui ont façonnés l'Œuvre de Jackson Pollock.
L'exposition s'emploie à montrer ces influences, depuis les mythes et légendes tribus indiennes du sud-ouest des Etats-Unis, en passant par les muralistes mexicains du début du XXème siècle comme David Alfaro Siqueiros, Carlos Merida ou encore José Clemente Orozco, les artistes de l'avant-garde européenne réfugiés à New York pendant la guerre, notamment les surréalistes, dont André Masson, sans oublier bien sûr l'influence certaine de Pablo Picasso ainsi que la contribution inestimable de Lee Krasner, la compagne de Jackson Pollock.
Une très belle exposition à voir jusqu'au 19 janvier 2025.
Ps. L'exposition suivante à compter du 18 février s'annonce tout aussi passionnante. Elle a pour titre, L'art dégénéré.
Jusqu'au 19 janvier 2025
Musée Picasso Paris
5 rue de Thorigny
75003 Paris
Dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste 2024 et à l'occasion de la 7ème édition d’Un Été Au Havre, saison estivale culturelle, le MUMA, Musée d'art moderne André Malraux de la ville du Havre, souhaite mettre en lumière le rôle décisif qu’a joué la Normandie dans les débuts de la photographie.
L’exposition confronte chefs-d’œuvre de la peinture et de la photographie, des pionniers aux plus grands noms, en passant par les amateurs. Des oeuvres iconiques côtoient des oeuvres rares ou méconnues. La variété des formats et des techniques permet d’appréhender l’extraordinaire foisonnement technique de ces débuts de la photographie.
Les tableaux des peintres impressionnistes et pré-impressionnistes Jongkind, Courbet, Dubourg, Boudin, Pissarro, Monet…) sont présentés aux côtés de photographies d’Hippolyte Bayard, Stéphanie Breton, Hippolyte Fizeau, Gustave Le Gray, Henri Le Secq, des frères Macaire et Warnod, John Ruskin, William Henry Fox Talbot…
Près de deux cents œuvres sont à découvrir, sous un éclairage parfait et une scénographie qui méritent assurément une visite.
Jusqu'au 22 septembre 2024
Musée d’art moderne André Malraux - MuMa
2 boulevard Clemenceau
76600 Le Havre
Dans le cadre du 80ème anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandie, à Deauville, est présentée aux Franciscaines, le très bel espace culturel inauguré en 2021, une magnifique exposition sur le photographe d'origine hongroise Endre Friedmann, plus connu sous son pseudonyme Robert Capa.
Sont exposés, 150 pièces, photos, appareils, documents, archives de presse. Il est considéré comme le père du photojournalisme et probablement le plus grand photographe de guerre de l'Histoire.
L'exposition présente son travail sur les 5 conflits qu'il a couvert, en Espagne, en Chine, sur de nombreux théâtres d'opération de la Seconde Guerre mondiale, en Israël et en Indochine où il trouvera la mort pendant les combats qu'il photographiait en 1954.
Une très belle expo dans un très bel espace...
A ne pas manquer !
Jusqu'au 13 octobre 2024
Les Franciscaines
145 B, Avenue de la République
14800 Deauville
"Le vœu le plus cher d'un correspondant de guerre, c'est d'être au chomage..."
Robert Capa
Le musée des Beaux-Arts de Caen s’intéresse à la manière dont le développement commercial sans précédent des villes se manifeste dans le regard des artistes de 1860 à 1914. Le musée adopte pour cette exposition un point de vue élargi sur les œuvres produites avant la Première Guerre mondiale, déplaçant les oppositions habituelles pour mêler différentes visions d’une même modernité : Jules Adler et Fernand Pelez sont exposés aux côtés de Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Raoul Dufy, Maximilien Luce ou Théophile Steilen...
Le parcours fait revivre le bouillonnement des villes marchandes à travers une centaine d’œuvres (peintures, photographies, films, dessins, gravures) auxquelles se mêlent de petits ensembles d’enseignes commerciales, d’affiches publicitaires et d’objets promotionnels.
«L’industrie et le commerce entraînés dans une course effrénée à la concurrence ont fait main-basse les premiers sur tout ce qui peut faire attraction. Ils ont admirablement senti qu’une vitrine, qu’un grand magasin doit être un spectacle.»
Fernand Léger, 1924
6 avril - 8 septembre 2024
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE CAEN
Dans le cadre du festival Normandie Impressionniste
Avec le soutien exceptionnel du musée d’Orsay, de la Bibliothèque nationale de France, du musée départemental Albert Kahn et du musée Carnavalet - Histoire de Paris
Jean-Emile Laboureur, Ernest, 1902, xylographie, 150,7 x 32,5 cm Nantes, musée des Beaux-Arts © Musée d'arts de Nantes – Photographie : Pauline Betton
Très influencé par les artistes minimalistes des années 60, tels que Carl André, Donald Judd ou encore Sol Lewitt, Gaston Bertin présente des œuvres photographiques abstraites, résultat d'un travail de collages de papier photographiés floutés faisant ainsi disparaitre la matérialité du support. Ce travail photographique est ensuite contrecollé sur bois. Ainsi mis en volume, cette association de la Sculpture et Photographie, donne naissance à une nouvelle représentation du sujet poétique et originale.
Exposition
22.08 – 19.09.2024
Galerie multipleart
Merkurstrasse 44
8032 Zürich
Gaston Bertin né à Reims en 1965, grandit à Barcelone et part aux États Unis à 16 ans, il y vit 10 ans. Diplômé en photographie à la Parsons School of Design de New York, puis une maîtrise en architecture paysagère à la Rhode Island School of Design. Il fait ensuite des études en Design industriel à l'Istituto Europeo di Design de Milan. Après avoir vécu à Milan, Paris, Madrid et Barcelone, il vit depuis 2019 dans les Pays de Loire.
Gaston Bertin
Not Lisa. 168 x 117 x 18,5 cm. 2022
En Haute-Ville de Granville, se tiendra le 10ème Marché de l’Art mis en place par "L'Atelier de la Haute-Ville" en partenariat avec "L'association des amis de la Haute-ville". Pour cette nouvelle édition, les visiteurs de cet événement pourront rencontrer plus d’une cinquante d’artistes de la région en peinture, sculpture, photographie ; et en artisanat d’art : céramique, mosaïque, émaux sur cuivre, art textile, création végétale, etc...
16 JUIN 2024
La 4ème édition vous invite à venir découvrir 23 sculpteurs dans 12 jardins situés sur 5 communes du sud Manche, Granville, Donville les Bains, Longueville, Yquelon et Bréville sur mer.
18, 19 et 20 MAI 2024
Dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, le musée des Beaux-Arts de Rouen propose une exposition intitulée "Normandism" consacrée au peintre britannique David Hockney.
Depuis 2019 le célèbre peintre anglais s’est installé dans le pays d’Auge. David Hockney, véritable légende vivante, a trouvé là une intarissable source d’inspiration.
Jusqu'au 22 septembre 2024
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Esplanade Marcel Duchamp
76000 Rouen
Une interview du peintre sur France Inter en 2021
Avant la fermeture du Centre Pompidou en 2025 pour 5 (trop) longues années, voici une occasion de s'y rendre.
Le sculpteur d'origine roumaine, Constantin Brancusi fait l'objet d'une rétrospective exceptionnelle qui vous emmènera à la découverte de son univers poétique.
Cette exposition présente plus de cent-vingt sculptures et quatre cents œuvres ainsi qu'une reconstitution à l'identique de son atelier.
Jusqu'au 1er juillet 2024
Centre Pompidou
Place Georges-Pompidou
75004 Paris
Le peintre Auguste Herbin (1882-1960) est le secret le mieux gardé de l’aventure de l’art moderne. Il a pourtant pris une part active à toutes les ruptures créatives du XXème siècle : fauvisme, cubisme, abstraction. Celui qui, pendant dix-huit années, a vécu au Bateau-Lavoir aboutit dans son ultime manière à un alphabet plastique à visée universelle.
Le musée de Montmartre Jardins Renoir est le premier musée parisien à consacrer une exposition rétrospective à Auguste Herbin, dans la ville où il a créé toute sa vie. Elle retrace, avec des œuvres souvent inédites, les sept périodes de création du peintre: postimpressionnisme, fauvisme, cubisme, objets monumentaux, nouvelle figuration, première et seconde abstraction. Herbin retrouve ici sa juste place dans l’histoire de l’art moderne, et nous donne à découvrir des œuvres de tout premier plan pour chacune des périodes créatrices traversées.
Jusqu'au 15 septembre 2024
Musée de Montmartre Jardins Renoir
12, rue Cortot
75018 Paris